lundi 5 octobre 2020

Au fil de mes vacances... expos de patch

Qu'avez-vous fait de vos vacances? Etes-vous resté à lire, bien au chaud et à rêvasser sur le canapé? 


Avez-vous pris le thé avec des amis, tout en gardant vos distances?  Pour ma part, j'ai suivi mon mari sur les routes suisses. Descendre pour remonter, d'un col à l'autre pour arriver aux Grisons que je ne connaissais pas. Je me suis rendu compte que la route suivait souvent un cour d'eau. La Veveyse puis le Rhône, la Reuss et le Rhin puis des noms plus étranges, Glogn dans la Valser Tal, Albula, En Ova d'Alma... Au fil de l'eau, nous sommes arrivés jusqu'à La Punt Chamues.

 En parlant de fil, j'avais bien négocié un petit arrêt pour voir les oeuvres textiles de Michèle Samter! Exposés dans une salle communale et son accès, les créations avaient trouvé un bel espace. Malheureusement, je suis arrivée juste trop tard pour voir Michèle. J'ai aussi été un peu déçue de constater que l'un des grands quilts était totalement caché par des chaises empilées, quel manque de respect. Mais l'expo est belle et si vous êtes dans le coin, le hameau vaut le déplacement avec ces belles maisons peintes et rénovées avec beaucoup d'élégance.







Au fil de l'En, nous sommes arrivés à Guarda, magnifique village proche du parc national et point de départ pour nos marches. C'est aussi un "nid" d'artistes. Sculpteur, potier, ferronnier et j'en passe. Pourtant, il est une rencontre que je ne peux taire, celle que j'ai faite avec Régula Verdet-Fierz.


Dans cette maison, où elle fait également chambre d'hôte, j'ai exploré tranquillement les sous-sol transformés en galerie ainsi que l'atelier. Mon mari, plus rapide, m'attendait dehors et avait entamé une discussion avec Régula. J'ai saisi le fil et j'ai découvert une artiste drôle et pleine de vie, d'idées et de charme. Devinez le thème de son expo : "Urban water" (oui, encore de l'eau). Nous nous sommes lancées dans une longue discussion. Je ne résiste pas à vous raconter l'histoire de la création du petit tableau (à gauche sur l'image suivante). Invitée à exposer à Paris, elle voulait créer un lien avec la ville et le thème de l'eau qu'elle travaille depuis quelques temps. "Paris, c'est la mode, c'est les cafés, l’effervescence et le métro". Elle a tout mis dans ce tableau : le papier à patron si fin et fragile, la teinte du café, et la vapeur du métro. Comment? Elle a teint les feuilles à patron en les baignant dans du café, les a transportées sur un grand carton jusqu'à une bouche d'égout et les a exposées à la vapeur d'eau qui s'en dégage.  "Pas facile de trouver le bon moment de la journée, les gens me regardaient de travers". Nous avons ri en imaginant les pensées de ses parisiens stressés croisant une... sans abri?

Merci Madame Régula pour ce magnifique moment en votre compagnie.

Dans ce petit village, beaucoup de fils aussi aux fenêtres des maisons et dans l'hôtel : un hasard, ce tableau dans notre chambre et cette boîte à disposition des randonneurs malchanceux.




Au fil de l'En, toujours, nous sommes arrivés à Sent : dernier jour d'exposition dans la galerie de Béatrice Lanter.




C'est dans cette maison que vous pouviez voir les créations de Gudrun Müller-Mollenhauer.

Que du recyclage, jeans et principalement des sacs en plastic... étonnant et fascinant. Nous avons eu la chance de rencontrer la galeriste et l'artiste. Une visite passionnante, merci mesdames. 





Petite anecdote: ces deux tableaux reflètent, en quelque sorte, la crise du Corona. Des emballages de papier WC dont tous les étals du monde se sont retrouvés dévastés!!! A méditer.

Je dois remercier mon mari qui m'a emmenée au fil de sa vie et a accepté de m'accompagner dans ces expositions... au fil de nos vacances.(ci-dessous, peinture murale d'une maison de Sent)




 


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